Jusqu’à il n’y a pas si longtemps, une vision matérialiste
et réductionniste de l’être humain dominait la biologie. Selon cette vision,
tout ce que nous expérimentons subjectivement incluant nos pensées, nos
émotions, nos croyances et nos intentions résulte de processus électriques et
chimiques dans le cerveau. Un autre postulat du matérialisme réductionniste est
que notre activité cérébrale et, par conséquent, l’activité de notre psyché
sont en grande partie déterminées par nos gènes.
Au cours des dernières décennies, des découvertes en
neuroscience, en psycho-neuro-immunologie et en épigénétique indiquent que la
vieille vision matérialiste et réductionniste de l’être humain est erronée.
Ainsi, nous savons maintenant que nos pensées, nos croyances, nos intentions et
nos émotions peuvent grandement influencer ce qui se passe dans nos cerveaux.
De plus, comme le système nerveux, le système immunitaire et
le système endocrinien forment un réseau psychosomatique, notre activité
mentale joue un rôle clef dans notre santé et notre bien-être. Par ailleurs,
des études récentes démontrent que nos pensées et nos émotions peuvent aussi
influencer la façon dont nos corps activent ou désactivent certains gènes.
Ces découvertes scientifiques majeures indiquent que nous ne
sommes pas des machines biologiques, et que notre psyché est beaucoup plus
puissante que nous l’avions imaginé.